Quatre projets de « zones de développement éolien » et cinq demandes de permis de construire sont actuellement en instruction. Tour d'horizon avec le préfet de l'Yonne, Didier Chabrol.
Didier Chabrol. L'administration est officiellement saisie et instruit actuellement quatre projets de « zones de développement éolien » portés par des collectivités : la communauté de communes de Forterre, Sainte-Colombe, la communauté de communes du Gâtinais et celle du Haut-Tonnerrois. Cinq demandes de permis de construire portées par cinq sociétés différentes sont également déposées : à Sainte-Colombe pour sept éoliennes, Les Clérimois pour quatre éoliennes, Taingy pour trois éoliennes, Escamps et Migé pour sept, Grimault-Joux-la-Ville-Sacy et Massangis pour 43 éoliennes dans la « zone de développement éolien » déjà autorisée. De nombreux autres projets sont à l'étude mais ne sont pas déposés.
Aucun permis de construire n'a été à ce jour accordé. Deux ont été refusés, Chitry-Quenne et Courgis-Venoy-Beines, pour incompatibilité avec la préservation du site.
Si des investisseurs s'intéressent à l'Yonne, c'est parce que le département recèle des potentialités réelles en certains points, même s'il ne figure pas, à l'évidence parmi les régions les plus ventées. Les perspectives de rentabilité des équipements y sont donc plus limitées qu'ailleurs.
On ne peut pas répondre avec précision à cette question. Ce ne pourra être le cas que dans des zones propices du point de vue du vent, mis aussi acceptables du point de vue de la sécurité et de la protection des sites et monuments. Il est donc probable qu'une proportion limitée des projets actuellement étudiés par des investisseurs pourra aboutir.
Dans l'époque actuelle, aucun projet touchant à l'environnement ne paraît pouvoir être mené sans susciter des prises de position antagonistes médiatisées. Les éoliennes n'échappent pas à ce constat. Il appartient au préfet d'arbitrer, dans le cadre d'une procédure qui prévoit à la fois une instruction technique très précise par les services compétents et une large concertation, notamment avec les collectivités concernées. Il le fait en essayant de concilier la politique de développement des énergies renouvelables et la préservation de la sécurité et de l'environnement. Ses décisions sont dûment motivées et sont bien entendu susceptibles des recours habituels.
Aucun commentaire local de ces chiffres nationaux ne peut être valablement fait. Le fait qu'aucune éolienne ne fonctionne à ce jour dans l'Yonne a son explication dans les réponses aux questions précédentes. Quant à la volonté des pouvoirs publics, elle est inchangée.