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3 octobre 2020

ADEVA Villebéon - Association de Défense de l'Environnement de Villebéon et des Alentours

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Villebéon, le mercredi 16 octobre à 7h36
Publié le 24 septembre 2007
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Eoliennes : des villages en colère
montent à Paris le 6 octobre

Des habitants et associations de défense de plusieurs villages du sud Seine-et-Marne appellent à manifester le samedi 6 octobre à Paris contre les projets d'éoliennes.

La publication des propositions du « Grenelle de l'Environnement », issues des réunions de travail, est prévue le 27 septembre.

Exclues de ce Grenelle de l'Environnement, plusieurs fédérations et des centaines d'associations locales de France ont créé un collectif anti-éolien, « Le collectif du 6 octobre ». Ils appellent à une manifestation nationale le samedi 6 octobre prochain de 14 à 17 heures à Paris devant le ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, au 20 avenue de Ségur 75007 Paris. Renseignements sur ventdubocage.net et www.collectif-6-octobre.over-blog.com

Parmi ces oubliées du « Grenelle », la Fédération environnement durable (FED), la Fédération nationale des associations de sauvegarde des sites et ensembles monumentaux (FNASSEM), et d'autres fédérations nombreuses, comme Vent de colère (plus de 300 associations), ainsi que des associations de protection de l'environnement et du patrimoine, de la chasse, de la pêche et d'élus.

Le projet d'Egreville suspendu

Si le projet à proximité d'Egreville est suspendu, après de nombreuses réactions locales, de même que celui du secteur de Guercheville, au sud ouest de Nemours, un autre est toujours en course pour quarante de ces éoliennes géantes de 150 mètres, en frontière du sud Seine-et-Marne, dans l'Yonne, près de Chéroy.

Depuis peu, dans les trois départements voisins (77, 45 et 89) des projets d'éoliennes géantes fleurissent. Refusé ici, un autre projet réapparaît là, menaçant l'entente locale entre villages.

Utiliser le vent, quoi de plus naturel, mais écrit la F.E.D. dans son étude publiée sur le site ventdubocage.net : « L'éolien industriel est une imposture écologique et un scandale financier. Du point de vue économique, cet éolien est gavé d'argent public pour obtenir un équilibre artificiel, avec un coût colossal de plus de 20 milliards d'euros. Sur un plan environnemental, les 10.000 éoliennes à venir réduiraient de moins de 1 % les gaz à effet de serre, alors que les accords de Kyoto prévoient d'atteindre les 75 % d'ici 2050. Sans compter les nuisances sonores, les perturbations radio et hertziennes, l'impact immobilier ou celui sur les paysages et la faune… Il faut prévenir la pénurie des énergies fossiles et le réchauffement climatique, l'enjeu est crucial pour les générations futures sauf que l'éolien n'est qu'un détournement financier au détriment de solutions réellement efficaces ».

La France doit atteindre 21 % d'énergies renouvelables dans sa production d'électricité d'ici 2010 et l'Europe s'est fixé une diminution de 20 % de ses rejets d'ici 2020.

Or, l'intermittence de l'éolien, énergie « propre », oblige à recourir à d'autres formes de production pour absorber cette irrégularité sur le réseau. L'électricité ne se stocke pas, il faut l'égalité instantanée entre production et consommation (voir la panne européenne dans la nuit du 4 novembre 2006).

« Donc, ces projets imposent des centrales thermiques à proximité, qui elles, émettent du CO2 », estiment les anti-éoliens.

Dans l'Union européenne, la France, avec son parc hydraulique, est le premier pays producteur d'énergies renouvelables. Par ailleurs, la production d'électricité n'est responsable en France que de 5,9 % de cette émission en 2005 !

Alors que les transports routiers sont responsables du quart, viennent ensuite le chauffage de l'habitat privé, les secteurs industriels, l'agriculture.

Michel d'Halluin, maire de Remauville, (La Rep du 28 mai), faisait remarquer à propos du projet d'éoliennes à Egreville, suspendu depuis : « Cet argent public, alloué pour les projets d'éoliennes, pourrait être reversé différemment ».

Et pourquoi pas, avec la même enveloppe, agir pour l'amélioration et l'isolation de l'habitat individuel ?

Perplexité

Des positions au cas par cas

Sur les dossiers des implantations d'éoliennes bien des associations sont perplexes, nous dit aussi Gilles Nodet, président de l'Association des amis du Parc naturel régional du Gâtinais français, qui siège par ailleurs à la Commission des sites du département. Non engagé dans la manifestation du 6 octobre, et sans reprendre l'ensemble d'un débat complexe, il en souligne trois éléments : « En Ile-de-France le potentiel de vent est insuffisant et ne semble pas permettre une bonne productivité, le prix est artificiel, ce qui n'en fait pas du développement durable, et, troisièmement, les paysages de Seine-et-Marne étant parfois déjà bien abîmés par des décharges et dépôts logistiques, il vaudrait mieux garder certaines zones intactes. Ce qui nécessite des décisions au cas par cas », nous confiait-il en substance.

L'avis des écologistes du G.E.N.E.

Du côté des écologistes, dans le sud Seine-et-Marne, le Groupe Ecologique de Nemours et des Environs, suit de près ce genre de dossier, même s'il ne participera pas ès qualité à la manifestation du 6 octobre. Dans ses prises de positions argumentées (G.E.N.E., 2 cour du Château 77140 Nemours et 01.64.28.45.30) on note que ses adhérents sont partagés. L'industrie des aérogénérateurs, note cependant le G.E.N.E., est bien loin des petits projets permettant à des particuliers ou des petites unités d'habitation une autonomie en combinant plusieurs sources d'énergie. Il en ressort bien un avis plutôt négatif pour ces éoliennes géantes sur le plateau du Gâtinais.

En résumant les arguments on liste ainsi : le prix artificiel payé par EDF, un rendement énergétique faible de 25 % qui oblige à construire des centrales thermiques (qui rejettent du CO2), la surproduction d'énergie électrique en France, des retombées financières locales minimes, pas de création d'emploi. Face à ce qui est jugé d'abord comme une affaire de gros sous, et sans même détailler les problèmes de santé, la perturbation des ondes et la chute des patrimoines immobiliers, le G.E.N.E. précise encore en substance : « A notre avis, la vraie question est : toute cette énergie, en avons-nous vraiment besoin ? Là est le vrai problème de société. Le seul vrai gisement d'énergie c'est son économie avec l'arrêt des gaspillages. Face aux investisseurs qui font tout pour séduire les élus municipaux, la moindre des choses est de donner le choix aux populations qui vont vivre à côté ».

D.B.

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