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3 octobre 2020

ADEVA Villebéon - Association de Défense de l'Environnement de Villebéon et des Alentours

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Villebéon, le vendredi 19 avril à 22h40
Logo de La République de Seine-et-MarnePublié le lundi 28 mai 2007 par :
La République de Seine-et-Marne

10 éoliennes dans le colimateur

Un projet est possible entre Egreville et Bransles

Jeudi dernier, la salle des fêtes d'Egreville n'était pas assez grande pour accueillir les 300 personnes venues écouter les débats. « Ce n'est qu'une réunion d'information » précise d'entrée Christian Frot, le maire d'Egreville, qui semble étonné de l'engouement provoqué. Treize communes voisines sont représentées, mais Charles Napoléon (Modem) est le seul candidat aux prochaines législatives présent, aux côtés de six associations de défense de l'environnement du secteur, dont l'ADEVA (projet d'implantation en avril 2006 à Villebéon et Vaux-sur-Lunain). Charles-Henri Saïller de l'ADERE d'Egreville est lui aussi dans la tribune.

Débat chaotique

Dans cette tribune, des représentants de Nordex (grosse société danoise de construction, développement et gestion des éoliennes créée en 1995), et Philippe Salvi de l'Agence Régionale de l'Environnement et des Nouvelles Energies (Arene) sont très attentifs. Une vidéo de Nordex résume une présentation sur les éoliennes (fabrication, montage, recherche, durée de vie d'une éolienne : 20 ans). Philippe Salvi présente l'Arene et l'Atlas éolien francilien (carte des possibilités d'installation éolienne tenant compte des contraintes environnementales).

« La France est excédentaire en électricité et en revend aux pays voisins », explique Philippe Salvi : « l'Ile-de-France en importe 95 %, l'éolien permettra une indépendance régionale ». Ce projet de dix éoliennes géantes de 145 mètres rapporterait à Egreville 100.000 € par an de taxe professionnelle (dont 2/3 payées au final par le contribuable).

« Peu de nuisances »

Le débat chaotique qui s'enclenche immédiatement souligne divers avis : l'opposition farouche, le besoin d'informations, la méfiance. D'un côté Nordex prêche pour cette énergie propre. Peu de nuisances selon elle, sauf les ondes hertziennes qui se dérèglent : si la législation empêche l'implantation en zone forestière ou proche des monuments historiques, la distance prévue avec les habitations reste fluctuante, « 800 mètres » promet Nordex. Dans la salle, une observation fuse : « Les oiseaux, les pierres sont mieux protégés que nous, alors que l'Académie de médecine recommande 1,5 km ».

L'autre solution

Energie propre ? L'intermittence de cette énergie demande une régulation d'électricité par une turbine à gaz ou charbon d'EDF, génératrice, elle, de CO2. Michel d'Halluin, maire de Remauville, remarque judicieusement que l'argent alloué pour ce projet, reversé différemment permettrait d'améliorer l'isolation individuelle des maisons. Le coût national et la forte rentabilité du projet pour Nordex sont relevés devant l'impact immobilier, les nuisances sonores, visuelles (jusqu'à 35 km), les accidents, jets de glace etc. Le démantèlement est aussi abordé, l'exploitant doit le financer mais, en cas de faillite, il resterait à la charge du propriétaire du terrain ou de la commune, soit 92.000 € par éolienne ! Le décret d'application pour des garanties financières anticipées n'est toujours pas sorti.

Conclusion de ce débat houleux : un prochain conseil municipal va en débattre. Cette manne financière refusée pourrait aller à la commune voisine avec des nuisances identiques. Une entente solidaire intercommunale semble donc nécessaire.

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