Oise Hebdo - mercredi 17 janvier 2007
Il est dans une colère noire le maire de Crépy-en-Valois et n'a pas hésité à en faire part à ses homologues de la Communauté de Communes du Pays de Valois. L'objet de son courroux ? les éoliennes. Depuis quelques semaines, une société allemande démarcherait les communes du Pays du Valois afin de les pousser à accepter d'accueillir sur leur territoire des éoliennes.
« Je ne peux pas accepter que l'on nous force la main de cette façon. Sur Crépy nous avons été approchés à plusieurs reprises et ce, jusque décembre 2006. Ils sont malins et savent pertinemment nous vanter les mérites du produit. Ils oublient pourtant de parler des inconvénients, au demeurant nombreux », tonne le premier magistrat de Crépy lors de la réunion communautaire.
« Il ne faut pas perdre de vue qu'une éolienne, c'est avant tout un pylône de métal de plus de cent mètres de haut et pour que cela soit rentable, il faut installer un parc de plusieurs éoliennes. Cela dénature complètement les sites et en plus cela fait du bruit. Tous ces inconvénients, les habitants et riverains de ces engins n'hésitent pas à faire savoir aux élus qu'ils sont sérieusement opposés à l'implantation de ces générateurs d'énergie. Cela ne sera plus les 35 clochers mais les 35 éoliennes », poursuit Pierre Praddaude.
Plusieurs communes du pays de Valois ont effectivement été contactées par cette même société.
« Le refus semble avoir été le même pour toutes les communes, mais rien n'empêche une commune d'avoir demandé à réfléchir. Dans le Beauvaisis aussi ces démarches ont eu lieu. De source sûre, je sais que la commune de Sérifontaine a été approchée de la sorte et elle n'a pas encore donnée sa réponse », affirmait Pierre Praddaude.
René Grousset, maire de Sérifontaine admet parfaitement avoir été approché par une société de fabriquant d'éolienne. Cela remonte à quatre ou cinq mois et effectivement la commune n'a pas encore donné de réponse, qu'elle soit positive ou négative. Le maire de Sérifontaine explique pourtant que la société qui l'a contacté est française puisqu'il s'agit de la société NORDEX France.
Qu'importe la société... de toute façon à Crépy-en-Valois les éoliennes ne sont pas prêt de faire leur apparition dans le paysage du Valois. Foi de Pierre Praddaude.
« Ces sociétés veulent juste faire un coup d'argent sur le dos des villes et villages de France. A nous de ne pas nous laisser faire de la sorte », affirmait une fois encore à l'assemblée le maire de Crépy-en-Valois.
O.B.-S.