Sur ce coup-là, il se pourrait bien que les écolos brassent du vent. Alors qu'ils n'ont de cesse de réclamer toujours plus d'éoliennes pour remplacer le nucléaire et que, sous leur pression, 2 000 d'entre elles tournoient déjà (8 000 devraient agiter leurs pales d'ici à 2020), les opposants avancent d'autres chiffres : dans les pays où l'éolien est le plus développé (Allemagne, Danemark), les gaz à effet de serre ne diminuent pas, bien au contraire, à la différence de la France.
Du coup, l'Ademe (Agence pour la maîtrise de l'énergie) est bien embarrassée, car elle ne dispose d'aucun chiffre à opposer. Elle préfère botter en touche et expliquer que, quoi qu'il en soit, mieux vaut consommer moins. Mieux encore, la Fondation Nicolas Hulot appelle à ne pas se précipiter dans la construction de nouvelles éoliennes tant le coût de production est élevé et le rotor (le moteur qui transforme le vent en énergie) fragile. Alors pourquoi cette passion ? La taxe professionnelle, 700 € par mégawatt produit. Pour les maires, ce n'est pas que du vent.
J.-C.J.