Alors que le gouvernement britannique a pris résolument la direction d'un développement massif de l'énergie éolienne, une étude révèle la vulnérabilité des éoliennes face au climat britannique hivernal, et met le doigt sur les risques de coupure en plein hiver.
Des chercheurs ont découvert que la puissance des parcs éoliens pouvait chuter jusqu'à 4 % de leur capacité maximale en cas d'épisode de froid, notamment en janvier.
Ces résultats, publiés dans une revue spécialisée, interviennent peu après que le gouvernement s'est engagé à construire 4 000 turbines à l'intérieur des terres et 3 000 autres en mer. Londres voudrait voir un tiers des capacités de production électrique du pays provenir du vent.
Les promoteurs éoliens promettent, eux, une production d'électricité active 80 à 95 % du temps. Mais l'étude souligne que le nombre d'heures de vent n'est pas signifiant, mais qu'il importe plutôt de savoir quelle puissance il offre, et de combien cette puissance varie d'une minute à l'autre.
En janvier, les Iles britanniques sont habituellement touchées par une vague de froid et d'absence de vent. Pour compenser le manque de production éolienne, les centrales conventionnelles au gaz ou au charbon devront être allumées et éteintes. Jusqu'à 23 fois par mois, ont calculé les chercheurs. Ce qui nuit à leur efficacité et au bénéfice en termes de gaz à effet de serre.
L'énergie éolienne marche bien à une petite échelle, mais moins bien sur une grande échelle, parce que le vent et la météo britanniques sont trop variables
explique James Oswald, ancien directeur de recherche chez Rolls Royce.
La nouvelle étude montre que la production éolienne était nulle au moment d'un pic de la demande en 2006. Cela est arrivé lorsqu'un épisode de haute pression s'est installé sur la Grande-Bretagne pendant 10 jours consécutifs, conduisant à une très forte demande et très peu de vent.
Selon la British Wind Energy Association, les jours sans vent en hiver ne sont pas un problème. Les prévisionnistes peuvent selon elle fournir suffisamment d'informations pour anticiper toute insuffisance de la production en laissant d'autres sources d'énergie prendre le relais.
Les éoliennes ne sont pas plus vulnérables que les centrales thermiques ou les lignes électriques, estime-t-elle, qui peuvent cesser toute activité en cas de défaillance technique ou d'orage.
(source : Daily Mail)